Guide du pilote

COMMENT CHOISIR MON BMX ?

Le choix d’un BMX doit répondre à trois exigences : votre pratique, votre taille et votre niveau. Voici donc quelques éléments pour vous aider à trouver le BMX qui vous correspondra le mieux.

 

LES DIFFÉRENTES DISCIPLINES BMX

La Race    

Tokyo 2020 Olympics – BMX Racing – Women’s Individual – Quarterfinal – AUP – Ariake Urban Sports Park, Tokyo, Japan – July 29, 2021. Priscilla Stevaux Carnaval of Brazil, Drew Mechielsen of Canada, Natalia Suvorova of the Russian Olympic Committee, Axelle Etienne of France, Laura Smulders of the Netherlands and Felicia Stancil of the United States in action. REUTERS/Matthew Childs – SP1EH7T072MR0

C’est la discipline première du BMX. A l’origine, le BMX a été développé par des pilotes de motos en Californie qui souhaitaient concevoir un engin ludique pour leurs enfants, leur permettant d’acquérir les bases technique et ceci sans danger. La course se déroule sur une piste de 270 à 400 m parsemée d’obstacles : bosses doubles, tables que les pilotes doivent franchir le plus rapidement possible. Huit pilotes se placent sur la grille de départ et s’élancent pour un tour. Les 4 premiers peuvent accéder à la manche suivante et ainsi de suite jusqu’en finale. L’effort est violent (de 30 à 40 secondes) et les sensations fortes que procure cette pratique sont particulièrement recherchées par les participants. Un bon pilote de Race doit avoir les qualités suivantes : force explosive, coordination motrice, habiletés techniques élevées, un bon esprit tactique et un sens de la course. Le pilotage doit être fluide de manière à perdre le moins de vitesse possible dans les virages et sur les obstacles. Il faut « enrouler » au maximum. Du point de vue de l’équipement, les pilotes doivent porter un casque intégral, une paire de gants, d’un pantalon et d’un maillot type moto-cross. Les cadres de ces vélos spécifiques sont courts et très nerveux, soit en aluminium ou matériaux composite. Ils n’ont qu’un seul développement et sont équipés d’un frein exclusivement sur la roue arrière. Des épreuves sont organisées sur l’ensemble du territoire au niveau départemental, régional, national ainsi que quelques épreuves internationales chaque année. La France est régulièrement organisatrice aussi des Championnats d’Europe (2000/2003/2005) et du Monde (1990/1999/2005)

Le Dirt     

Le Dirt fut parmi les premières vagues du freestyle. Certains pratiquants de la Race, lassés de se courir après, préféraient faire des figures. Ces pilotes décidèrent alors de se construire leurs propres bosses afin de pouvoir placer des figures plus aériennes. Le Dirt se décline avec l’augmentation du nombre de bosses à franchir : le Trail, dont le but était juste de passer toutes les bosses et de les enchaîner avec le plus de style possible, se développe. Le Trail consiste en l’enchaînement de bosses et le Dirt quant à lui consiste à faire une figure sur chaque saut. En ce qui concerne l’équipement, le vélo doit posséder un cadre très solide, les freins et les pegs ne sont pas obligatoires. La partie roue doit également être très solide pour encaisser les réceptions, les pneus, de grosse section permettent également d’amortir les réceptions. Le pilote, lui, doit s’équiper d’un casque, de gants, genouillères et de protège tibia.

Le Flat  

Le flat naît au tout début des années 80. Au départ, il ne s’agissait que de quelques équilibres à l’arrêt les 2 roues posées au sol ou en roulant debout sur le guidon, sur le cadre ou autre. Puis vinrent les pegs, ces repose pieds cylindriques situés à l’arrière du vélo et sur le haut de la fourche à l’avant. Un nombre important de figures a ensuite été crée : les rebonds, les rotations… Ces figures ont abouti à la création d’un répertoire important de figures : Death truck, caboose, Funky Chiken, Hang five… et d’autres aux noms à forte consonance US. Dans le flat, les figures s’effectuent avec toujours au moins une roue posée au sol, en tournant ou tout droit sur un terrain parfaitement plat et de superficie assez grande. De l’équilibre, et de bons réflexes sont indispensables pour cette discipline. La patience est également de mise pour arriver à une parfaite maîtrise des figures. Aucune figure n’est impossible, et chaque année le répertoire de figure s’agrandit. En ce qui concerne l’équipement, le vélo doit posséder un moyeu avec rétropédalage à l’arrière, 4 pegs fixés sur les axes des roues et un rotor au niveau de la douille de direction pour permettre une rotation du guidon libre, sans emmêler les gaines de freins. Le pilote doit quant à lui s’équiper de protèges tibias pour éviter ce que l’on appelle les retours de manivelles et donc de se blesser les tibias avec les pédales types «pièges à loups ». Le flat est sans doute la plus compliquée mais la moins dangereuse de toutes les disciplines du BMX.

La Rampe    

Cette discipline du BMX consiste à évoluer sur des half-pipe (demi-tubes) à la manière des skateurs. Une rampe mesure de 3 m 10 à 3 m 90 en hauteur, les rayons de courbes peuvent varier, rendant la rampe plus ou moins difficile. Les pilotes enchaînent les figures aériennes et défient toujours plus les règles de la gravité en passant des figures toujours plus étourdissantes.  Un répertoire de figure s’est très vite constitué avec des noms plus évocateurs les uns que les autres : 540°, 360 manual, Back Flip et Flair… En France, cette discipline est la moins pratiquée. Cette discipline est en effet très dangereuse. De plus, les modules de pratiques (half-pipe) ne sont pas légion sur notre territoire et les pratiquants doivent se les partager avec les skateurs et les pratiquants rollers également. Le pratiquant doit porter un casque intégral ainsi que des protections aux coudes et aux genoux. Un bon moral est nécessaire pour se lancer dans la pente. La patience est également une qualité importante dans la mesure où du temps est nécessaire avant de passer parfaitement une figure. Le vélo quant à lui doit également être robuste et en parfait état mécanique. Au regard des figures effectuées, une vérification régulière des serrages ne paraît pas superflue.

Le Street    

Le Street est venu peu de temps après le Dirt. Il s’agit de l’appropriation de la zone urbaine par les pratiquants. Le mobilier urbain, la rue, les escaliers et leurs rambardes sont supports de l’activité, de la vient le nom de Street. Toutes les figures sont permises. L’équipement du pratiquant est composé des protections classiques. Le vélo : des freins puissants, un cadre solide et assez long.


 

QUEL BMX POUR QUELLE PRATIQUE ?

 

On distingue deux grandes disciplines dans le BMX : la Race (course de vitesse) d’une part, et le Freestyle d’autre part. Cette discipline regroupe elle-même plusieurs pratiques : le Flat (réalisation de figures d’équilibre et d’agilité sans saut et à faible vitesse), le Dirt et le Trail (sauts), le Street – qui doit son nom à l’appropriation de la rue et du mobilier urbain comme terrain de jeu, et enfin le Park qui combine les différentes disciplines du BMX Freestyle.

En Race, l’objectif premier étant la vitesse, les cadres de ces vélos spécifiques sont longs et très nerveux, soit en aluminium ou matériaux composite. Ils n’ont qu’un seul développement et sont généralement équipés d’un frein exclusivement sur la roue arrière.

En Flat, le vélo doit posséder un moyeu freecoaster à l’arrière, 4 pegs fixés sur les axes des roues et un rotor au niveau de la douille de direction afin de permettre une rotation du guidon libre.

En Dirt et Trail, on va rechercher avant tout la solidité et la stabilité. Le cadre et les différents éléments, notamment les roues, doivent être robustes afin d’encaisser les réceptions.

Enfin en Street, la priorité doit être donnée à la stabilité et à la maniabilité, avec des cadres un peu plus courts qu’en Dirt, notamment un TopTube plus petit et une base plus courte.

Cependant, hormis pour la Race et le Flat qui nécessitent des équipements particuliers, la plupart des modèles de BMX sont polyvalents et permettent de passer du Dirt au Park en passant par le Street sans problème. Ces cadres sont généralement en acier ou en alliage Chromoly.

 

QUEL BMX POUR QUELLE TAILLE ET POUR QUEL NIVEAU DE PRATIQUE ?

 

La plupart des BMX possèdent des roues 20 pouces et sont accessibles dès 6/7 ans.

En Race, les fabricants distinguent généralement cinq tailles de cadres en BMX : Mini, Junior, Expert, Pro, Pro XL. Le premier possède un cadre court et un guidon bas, tandis que le dernier possède un cadre et des manivelles plus longues et un guidon plus haut. Des modèles en 16, 18 et 24 pouces existent aussi. Ces derniers appelés Cruiser apportent plus de confort et de stabilité. La maniabilité est un peu moindre mais est compensée par une meilleure vitesse grâce à des roues plus grandes.

Concernant les disciplines Freestyle, quatre mesures sont prises pour donner la taille du cadre :

– la première exprimée en pouces (1 pouce = 25,4 mm) correspond à la longueur du tube supérieur (Top Tube). Celle-ci est fonction de la taille du rider: 19 à 20″ entre 140 et 165 cm, 20.25″ entre 165 et 170 cm, 20,5″ entre 170 et 175 cm, 20.75″ entre 175 et 180 cm, et 21″ au-delà en Dirt. En Street où le vélo doit être stable mais surtout très maniable, on prendra un Top Tube un peu plus petit (environ 0,5″).

– la seconde exprimée en degré concerne l’angle de direction : plus il est élevé, plus vous serez proche de la fourche en position assise et plus la réactivité est grande. L’angle de base en Dirt/street est de 75°. Au-delà de la taille, le style de pilotage joue aussi sur le choix du Tube.

– la troisième, également exprimée en degrés mesure l’angle de tige de selle : plus il est élevé, plus vous serez près du guidon et au-dessus du boîtier de pédalier. En Street et Dirt, il peut être préférable de le réduire afin de disposer de suffisamment d’espace pour réaliser les tricks.

– la quatrième correspond à la longueur du hauban inférieur (base), généralement mesurée en pouces du milieu du boîtier de pédalier au milieu de la patte arrière.

La hauteur du boitier de pédalier et de la tige de selles a aussi des conséquences importantes en termes de comportement de votre BMX.

Concernant le guidon, en dehors de la hauteur (aujourd’hui souvent comprise entre 8 et 10″) et de largeur, on parle aussi de « backsweep » (cintrage vers l’arrière) et de « upsweep » (cintrage vers le haut). Globalement, plus le guidon est cintré (degré élevé), plus le confort est grand. Inversement, plus le cintre est raide (faible degré, voir 0°), plus le pilotage est réactif.

Une fois vos critères fixés, ne vous reste à plus qu’à choisir votre BMX en fonction de vos goûts et de votre budget !

 


 

GUIDE DES TAILLES DE BMX

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

QUEL DÉVELOPPEMENT ?